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    Comme l’oiseau frileux qui s’enfuit à l’automne,
    Vous nous avez quittés quand octobre est venu,
    Alors qu’à nos carreaux la bise monotone
    Pleurait en secouant les bras de l’arbre nu.
    Vous envoler, c’était faire envoler la joie
    Qu’en passant vous laissiez tomber sur chaque seuil,
    C’était rendre plus morne encor mon front qui ploie ;
    Dans nos cercles du soir c’était jeter le deuil.   
    Depuis votre départ, la maison est morose
    Comme un nid qu’a vidé la main de l’oiseleur,
    Comme un rosier en deuil de sa dernière rose,
    Comme un vase brisé qui regrette sa fleur.
    Nous devions vous revoir à la saison dorée…
    Mai verse ses rayons et ses parfums si doux,
    Les lilas sont fleuris, la plaine est diaprée,
    Et la seule fauvette absente encor… c’est vous.
    Quand donc nous sourira votre prunelle noire ?
    De grâce, hâtez-vous, enfant, de revenir,
    Car si vous tardez plus longtemps, nous allons croire
    Que vous avez fermé votre âme au souvenir.

    W. Chapman

     

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    Le pire pêché envers nos semblables, ce n'est
    pas de les haïr, mais de les traiter avec
    indifférence, quand personne ne vous regarde, ne vous choisit, quand vous êtes transparente, inutile, une tache de gris parmi d’autres taches sombres. L’amour m’avait tirée de cet anonymat.

     

    Katherine Pancol *

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    L'amour commence par un regard, le regard s'arrête sur l'autre, le regard choisit l'autre, le reconnaît puis les regards s'unissent, se caressent, on aime avec les yeux, l'amour est contemplation, extase, on n'a pas besoin de se parler on se regarde, on se touche des yeux, on se caresse, on se lèche, on gémit des yeux, on pleure, on s'unit, on crie avec les yeux. On peut aimer derrière des barreaux, rien qu'avec les yeux.

    Katherine Pancol *

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  • Les yeux de tous:
    Attention

     Tu me demandes comment cela est venu jusqu’à moi ; qui m’a pu dire ta pensée que tu n’avais dite à personne ? « Celle qui sait tant de choses : la renommée. » Quoi ! diras-tu, suis-je assez important pour mettre la renommée en émoi ? – Ne te mesure pas sur l’endroit où je suis, mais sur celui que tu habites. Qui domine ses voisins est grand où il domine. La grandeur n’est pas absolue : elle gagne ou perd par comparaison. Tel navire, grand sur un fleuve, est fort petit en mer ; le même gouvernail, trop fort pour tel navire, est exigu pour tel autre. Toi aujourd’hui, tu as beau te rapetisser, tu es grand dans ta province : tes actions, tes repas, ton sommeil, on épie, on sait tout. Tu n’en dois que mieux t’observer dans ta conduite. Mais ne t’estime heureux que le jour où tu pourrais vivre sous les yeux du public, où tes murailles te défendraient sans te cacher, ces murailles que presque tous nous croyons faites moins pour abriter nos personnes que pour couvrir nos turpitudes. Je vais dire une chose qui peut te faire juger de nos mœurs : à peine trouverais-tu un homme qui voulût vivre portes ouvertes. C’est la conscience plutôt que l’orgueil qui se retranche derrière un portier. Nous vivons de telle sorte que c’est nous prendre en faute que de nous voir à l’improviste. Mais que sert de chercher les ténèbres, de fuir les yeux et les oreilles d’autrui ? Une bonne conscience défierait un public ; une mauvaise emporte jusque dans la solitude ses angoisses et ses alarmes. Si tes actions sont honnêtes, qu’elles soient sues de tous ; déshonorantes, qu’importe que nul ne les connaisse ? tu les connais, toi. Que je te plains, si tu ne tiens pas compte de ce témoin-là !

    Sénèque - Lettres à Lucilius

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    Exprime ta douleur

        Laisse couler une larme

    "On peut sécher ses larmes

     mais son coeur jamais"

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