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    Parmi les couleurs des yeux qui fascinent, les yeux clairs ont depuis toujours fait fantasmer les hommes et les femmes. Il y a les yeux bleus, les yeux gris, les yeux vert clair. Pour certains, ces yeux clairs sont des bases de la beauté, et il faut dire que certaines teintes sont très fascinantes. Les bleus sont nombreux, allant du violet au bleu d'eau, et on a l'impression de se noyer dans ce regard clair.

    Pour les yeux verts, un des traits dominants de leur personnalité est sans aucun doute la séduction, et le mystère. La ténacité et la persévérance sont les qualités essentielles des personnes avec les yeux verts. Elles sont fidèles en amour, mais aussi possessives et demandent beaucoup à leur partenaire. Mais parfois leur curiosité et leur orgueil peuvent leur jouer des mauvais tours.

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  • Une perle

    "Ce que dit votre bouche étincelle en vos yeux.
    Il semble, quand parfois un chagrin vous alarme,
    Qu'ils versent une perle et non pas une larme" *

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  • Un maquillage un peu trop accentué donnait à ses yeux un brillant de fièvre, et sur ses prunelles couraient des lumières faiblement argentées, comme on en surprend sur la surface sombre des lacs de montagne. J'eus le sentiment un peu funèbre qu'elle avait arraché les ailes d'un papillon de nuit et qu'elle les avait collées sur ses paupières. (*)

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  • Paon:
    Attention

    Au-dessous d'un petit chapeau rond, qui n'est qu'un diadème d'oeils de plumes de paon, où le vert bleu est entouré d'or vert-de-grisé, au-dessous de cette couronne d'arc-en-ciel en plumage, une petite tête de blonde cruelle, avec un teint d'une diaphanéité rosée

    Goncourt, Journal, 1864

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  • Ah ! vous voulez savoir pourquoi je vous hais aujourd’hui. Il vous sera sans doute moins facile de le comprendre qu’à moi de vous l’expliquer ; car vous êtes, je crois, le plus bel exemple d’imperméabilité féminine qui se puisse rencontrer.

    Nous avions passé ensemble une longue journée qui m’avait paru courte. Nous nous étions bien promis que toutes nos pensées nous seraient communes à l’un et à l’autre, et que nos deux âmes désormais n’en feraient plus qu’une ; — un rêve qui n’a rien d’original, après tout, si ce n’est que, rêvé par tous les hommes, il n’a été réalisé par aucun.

    Le soir, un peu fatiguée, vous voulûtes vous asseoir devant un café neuf qui formait le coin d’un boulevard neuf, encore tout plein de gravois et montrant déjà glorieusement ses splendeurs inachevées. Le café étincelait. Le gaz lui-même y déployait toute l’ardeur d’un début, et éclairait de toutes ses forces les murs aveuglants de blancheur, les nappes éblouissantes des miroirs, les ors des baguettes et des corniches, les pages aux joues rebondies traînés par les chiens en laisse, les dames riant au faucon perché sur leur poing, les nymphes et les déesses portant sur leur tête des fruits, des pâtés et du gibier, les Hébés et les Ganymèdes présentant à bras tendu la petite amphore à bavaroises ou l’obélisque bicolore des glaces panachées ; toute l’histoire et toute la mythologie mises au service de la goinfrerie.

    Droit devant nous, sur la chaussée, était planté un brave homme d’une quarantaine d’années, au visage fatigué, à la barbe grisonnante, tenant d’une main un petit garçon et portant sur l’autre bras un petit être trop faible pour marcher. Il remplissait l’office de bonne et faisait prendre à ses enfants l’air du soir. Tous en guenilles. Ces trois visages étaient extraordinairement sérieux, et ces six yeux contemplaient fixement le café nouveau avec une admiration égale, mais nuancée diversement par l’âge.

    Les yeux du père disaient : « Que c’est beau ! que c’est beau ! on dirait que tout l’or du pauvre monde est venu se porter sur ces murs. » — Les yeux du petit garçon : « Que c’est beau ! que c’est beau ! mais c’est une maison où peuvent seuls entrer les gens qui ne sont pas comme nous. » — Quant aux yeux du plus petit, ils étaient trop fascinés pour exprimer autre chose qu’une joie stupide et profonde.

    Les chansonniers disent que le plaisir rend l’âme bonne et amollit le cœur. La chanson avait raison ce soir-là, relativement à moi. Non-seulement j’étais attendri par cette famille d’yeux, mais je me sentais un peu honteux de nos verres et de nos carafes, plus grands que notre soif. Je tournais mes regards vers les vôtres, cher amour, pour y lire ma pensée ; je plongeais dans vos yeux si beaux et si bizarrement doux, dans vos yeux verts, habités par le Caprice et inspirés par la Lune, quand vous me dites : « Ces gens-là me sont insupportables avec leurs yeux ouverts comme des portes cochères ! Ne pourriez-vous pas prier le maître du café de les éloigner d’ici ? »

    Tant il est difficile de s’entendre, mon cher ange, et tant la pensée est incommunicable, même entre gens qui s’aiment !

    Charles Baudelaire

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