• Ta vie, c'est ta vie
    Ne te laisse pas marteler par une soumission moite
    Sois à l'affût
    Il y a des issues
    La lumière est quelque part
    Il y en a peu mais elle bat les ténèbres
    Sois à l'affût
    Les dieux t'offriront des chances
    Reconnais-les, saisis-les
    Tu ne peux abattre la mort
    Mais tu peux la combattre dans la vie
    Et le plus souvent tu sauras le faire
    Le plus de lumière il y aura
    Ta vie, c'est ta vie
    Sache-le tant qu'il est temps
    Tu es merveilleux
    Les dieux attendent cette lumière en toi

    Charles Bukowski

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  • Jean-Pierre Jeunet, grand cinéaste français, célèbre aujourd’hui ses 63 ans. Ses films dévoilent les uns après les autres une véritable identité cinématographique que chacun peut facilement reconnaître parmi toutes les productions actuelles. Doté d’un véritable talent, et sensible à ceux des autres, le réalisateur ne semble pouvoir ni justifier, ni excuser, les barbaries faites à l’encontre des animaux. Au presque lendemain d’un Festival de cinéma auquel l’auteur d’Amélie Poulain reçut une médaille d’honneur, un scandale éclate sur cette thématique. C’en est trop et le cinéaste décide de prendre la plume afin de partager sa pensée face à ce type de traitement ; s’ensuit un échange haut en couleur !

    Fin décembre 2013

    Lettre de Jean-Pierre Jeunet :

    En 2011, j’étais venu dans votre commune pour participer au Festival de cinéma. A cette occasion, j’avais été reçu par vous et vous m’aviez remis la médaille de la ville de Beaucaire. C’est récemment que j’ai découvert que votre municipalité et vous-même étiez fortement investis dans ce spectacle qui consiste à torturer et mettre à mort des animaux pour le plaisir de spectateurs qui ont probablement eu le malheur, étant jeunes, d’avoir été bercés trop près du mur.
    Étant pour ma part relativement sain d’esprit, je me sens honteux d’avoir reçu cette médaille symbole d’une ville aux coutumes barbares.
    Je vous retourne donc ci-joint l’objet en question.
    Puisque vous aimez faire subir des sévices aux animaux, je vous suggère de vous la carrer où je pense, en « vedette Américaine » d’une de vos prochaines corridas
    Ce qui devrait réjouir vos adeptes…

    Jean Pierre JEUNET

    Réponse de Jacques Bourbousson : 

    En premier lieu, la médaille d’honneur de la ville lui a été décernée pour son œuvre cinématographique et pour le fait d’avoir honoré de sa présence, le festival du cinéma de l’association « Tête à Clap ».
    En second lieu, je déplore et dénonce, non sans amertume, la violence verbale et gratuite de M. Jeunet.
    Je regrette que, selon ses dires, « sain d’esprit », il se soit laissé instrumentaliser par de tristes sires, et ce, à des fins purement électoralistes.
    Non, monsieur Jeunet, en ma qualité de premier magistrat de la ville, j’affirme que les Beaucairoises et Beaucairois n’ont pas été bercés « trop près du mur » comme vous l’indiquez dans votre lettre.
    Tout simplement ils aiment leur ville et leurs traditions.
    En effet l’histoire nous rappelle que depuis la mythologie l’homme n’a cessé d’être fasciné par la symbolique du taureau jusqu’à donner naissance au Minotaure.
    Les siècles qui ont suivi n’ont fait que conforter jusqu’à nos jours la prédominance de l’Art Tauromachique notamment au travers d’œuvres magistrales signées : Van Gogh , Picasso, Goya , Dali, Mérimée, Hemingway, Francis Bacon Leris, Lagoya, Raphael Alberti, Garcia Llorca, Christian Lacroix, Lucien Clergue, José Pires, sans oublier James Dean qui déclarait en son temps : « si je n’avais pas été acteur, j’aurais été Torero ».
    Mais vous êtes sans doute beaucoup trop intelligent pour le comprendre.
    Monsieur Jeunet, si vous vous sentez honteux d’avoir reçu cette médaille, pour ma part, je suis triste de m’être trompé sur la qualité du récipiendaire et vous prie de pardonner à « des barbares » d’avoir osé apprécier votre œuvre, tout en m’interrogeant sur le fait que vous autorisiez la diffusion de vos films dans les nombreuses salles des villes de traditions taurines françaises, espagnoles, voire même sud-américaines.
    J’ai personnellement le plus grand respect, pour le monde des arts et de la culture, mais je me dois aujourd’hui au nom de tous les Beaucairois : laissez-nous vivre nos traditions en paix.
    Monsieur Jeunet, « les barbares vous saluent bien bas, et vous laissent continuer, votre cinéma. »
    Pourquoi répondre en pleine période électorale ?
    La campagne n’a rien à voir avec cela, il s’agit simplement, encore une fois d’une question de respect.
    J’ai respecté la trêve des confiseurs et la période du mois de janvier dédiée aux vœux.
    C’est une tradition républicaine dans notre pays.
    Il aura donc fallu deux années à Monsieur Jeunet pour découvrir que notre ville est une ville taurine.
    C’est pourquoi, je lance dès à présent une manifestation de soutien en faveur :

    – de la course camarguaise,
    – de la corrida,
    – de la défense de nos traditions taurines,
    – de la pérennisation d’un secteur économique aujourd’hui en proie à de nombreuses difficultés.
    Que serait la Camargue, l’Espagne sans l’élevage des taureaux et des chevaux ?
    Que deviendraient les zones protégées Andalouses et Camarguaises ?
    Monsieur Jeunet, le monde taurin n’a pas à rougir de son histoire, il a fait de nous des femmes et des hommes libres, libres d’aimer et de respecter les différences.
    Enfin, j’invite le monde de l’aficion à me rejoindre au travers de ce combat culturel et identitaire.
    Je propose que nous nous rassemblions aux côtés d’André VIARD et de l’Observatoire National des Cultures Taurines, le samedi 19 Avril 2014 sur la place de la République à Arles.

    Jacques BOURBOUSSON

     

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  • Yeux :
    Attention

     

     

    Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal :
     » Pour toi, bizarre amant, quel est donc mon mérite ? « 
    – Sois charmante et tais-toi ! Mon coeur, que tout irrite,
    Excepté la candeur de l’antique animal,

    Ne veut pas te montrer son secret infernal,
    Berceuse dont la main aux longs sommeils m’invite,
    Ni sa noire légende avec la flamme écrite.
    Je hais la passion et l’esprit me fait mal !

    Aimons-nous doucement. L’Amour dans sa guérite,
    Ténébreux, embusqué, bande son arc fatal.
    Je connais les engins de son vieil arsenal :

    Crime, horreur et folie ! – Ô pâle marguerite !
    Comme moi n’es-tu pas un soleil automnal,
    Ô ma si blanche, ô ma si froide Marguerite ?

    Charles Baudelaire, Les fleurs du mal *

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