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Hirondelle :
"Je n’avais jamais rien à dire
Qu’à toi. Aux autres, je parlais
Comme l’on se meut ou respire,
Mais jamais mon cœur ne mêlait
Son trésor à leur existence.
Nous seuls n’avions pas de distances.
Sûrs d’un familier infini
Nous étions pressés, réunis
Dans l’étroitesse ou dans l’espace.
En toi seul j’étais à ma place.
Que veux-tu que la gloire soit,
Si ce n’est l’image de soi
Dans l’âme que l’on a choisie ?
L’offrande de la poésie,
Je la faisais à ton regard.
Ce n’était que dans ta prunelle
Que j’étais juste et naturelle.
Désormais sans vœux, sans égards,
Je suis cette errante hirondelle
Dont on voit sur l’azur hagard
Se déchirer les noirs coups d’ailes…"Anna de Noailles (1927) *
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Par Cruella dans La tendresse, c'est seulement de la cruauté qui se repose le 15 Juillet 2016 à 10:17Image :
Regarde donc. Regarde de tous tes yeux. La vie c'est ce que tu vois : de la membrane, de la tripe, un trou sans fond qui exige d'être rempli. La vie c'est ce tuyau qui avale et qui reste vide
"Métaphysique des tubes" Amélie Nothomb *
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