• Une dentelle s’abolit

     

    Une dentelle s’abolit


    Une dentelle s’abolit
    Dans le doute du Jeu suprême
    A n’entrouvrir comme un blasphème
    Qu’absence éternelle de lit.

    Cet unanime blanc conflit
    D’une guirlande avec la même,
    Enfui contre la vitre blême
    Flotte plus qu’il n’ensevelit.

    Mais chez qui du rêve se dore
    Tristement dort une mandore
    Au creux néant musicien

    Telle que vers quelque fenêtre
    Selon nul ventre que le sien,
    Filial on aurait pu naître.

    Stéphane Mallarmé *

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