• Sur les eaux dormantes

     

     

    Les jours suivants ressemblèrent au premier jour, les nuits à la première nuit. Il y avait, en nous et tout autour de nous, une grande paix. Après l'ivresse des premières heures, nous avions accordé notre vie à la vie de ces eaux dormantes. Nous réglions tous nos mouvements sur le soleil et sur le vent, sur notre faim et sur notre repos. Et il nous en venait au coeur une merveilleuse plénitude.

    Tout ce que nous faisions durait longtemps ; et nous trouvions ce temps trop court. Car sur les eaux dormantes tous les gestes sont lents, et c'est avec lenteur qu'une barque s'en va d'un îlot à l'autre. On vit sans impatience, et on a de longues journées. On les aime pour leur longueur et leur apparente monotonie. Car rien n'est plus vivant, quand on sait déceler la vie, que ces lieux où l'air et les eaux semblent dormir.

    "L'enfant et la rivière"  Henri Bosco *

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