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    Tuer n'est pas difficile, lorsqu'on ne l'élève pas au rang d'un art: c'est même une tâche des plus aisées, pourvu qu'on s'y prenne vite et bien, et qu'on n'ait le temps de penser qu'au geste qu'on est en train d'accomplir, et à rien d'autre; l'acte à l'état pur, détaché de toute dimension psychologique, la compassion n'ayant lieu qu'après coup - une sorte de compassion froide, celle qui est nécessaire aux bourreaux bien plus qu'aux criminels, ou encore à ceux qui exercent banalement le mal, ses exécutants ordinaires chez qui cet exercice oscille entre le sentiment maniaque du devoir et la souveraineté donnée par des situations extrêmes: ainsi, ai-je parfois pensé, en lisant des récits de ¨Primo Levi, d'Anterme, de Chalamov et de Soljenitsyne, ou en regardant La Liste de Schindler - notamment cette scène où le chef du camp tire depuis son balcon sur des prisonniers comme on effectue des mouvements de gymnastique matinale, ce n'est pas le bourreau qui est inhumain, à ce moment, mais la victime qui n'est plus humaine aux yeux du bourreau, ou qui n'a plus assez de dignité pour se montrer différente du bourreau, lequel ne reste humain que de façon négative, dans l mouvement même du mal, et sans qu'il y ait eu transfert d'humanité de ses victimes à lui, ni conversion ni simple inversion morale. Le bourreau est le technicien d'un non-savoir pratique, puisqu'il en sait moins sur la mort que ceux qu'il lui dépêche; il est exonéré par la société et non par l mort, dont le commerce ne lui apprend rien sur ses victimes: la mort des autres est un miroir obscur où nous avons besoin de nous voir vivants.

    [...] toute tentative pour représenter le mal ne pouvant qu'en amoindrir non pas l'horreur mais le mystère, parce que les moyens mis en oeuvre pour le dire font appel aux contre-pouvoirs symboliques et analogiques de l'art, même si nous savons que chaque fois que l'humanité trouve à se nier elle-même, dans un génocide ou la mise à mort d'un seul être, c'est le sens qui s'abolit et le ciel qui s'enténèbre, et qu'il fut en appeler au sens comme au salut, fût-ce dans la mise en scène du mal (une théâtralisation trouble, trompeuse et cependant soucieuse de vérité, comme le font Sade dans Les Cent  Vingt Journée de Sodome, Malaprte dans Kaputt, ou Visconti dans Les Damnés). Comment oublier que le premier venu peut se retrouver dans la situation d'un soldat d'Hérode en Judée, des colonnes de Thureau en Vendée, de la division Das Reich en Limousin, ou de l'Armée rouge entrant à Berlin en 1945: un homme, rien qu'un homme, moi, ou un autre, moi, bourreau et victime tout à la fois, parce que j'aurais renoncé non pas à me sauver, mais à sauver l'espèce humaine en épargnant une vie, fût-ce la mienne?

    "Ma vie parmi les ombres" Richard Millet

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  • La Russie a accusé vendredi l'Ukraine de "crime de guerre", estimant que les troupes de Kiev avaient exécuté "brutalement" plus de dix de ses militaires qui venaient de se rendre. Cette accusation intervient après la publication sur les réseaux sociaux russes de deux vidéos d'une trentaine de secondes chacune, présentées par ces sources russes comme prouvant l'exécution des militaires capturés. Kiev n'avait en fin de journée pas réagi à ces accusations, sur lesquelles l'ONU a indiqué se pencher.
    Luc Michel, géopoliticien, nous donne plus d'explications.

    Les nationalistes ukrainiens ont divulgué une autre vidéo de leurs crimes de guerre et des atrocités commises. Cette fois, le clip montre plus de 10 militaires russes non armés se rendant à Makeevka. Les soldats russes qui se sont rendus ont été immédiatement abattus à bout portant. Ce ne sont de loin pas les premiers prisonniers de guerre russes brutalement exécutés par des nationalistes ukrainiens.

    Ambassadeur Gennady Gatilov :
    Ce crime de guerre commis par les hommes de main du régime de Kiev sera déféré devant la communauté internationale. La Mission russe auprès de l'ONU à Genève exigera une condamnation publique de cet horrible crime par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.

    LE DEBUT D'UN TRIBUNAL INTERNATIONAL POUR JUGER LES CRIMES DE LA JUNTE DE KIEV (ET DE SES COMPLICES INTERNATIONAUX)

    Les membres de la Commission pour les relations avec les organisations internationales du Conseil des droits de l'homme sous la direction du président russe ont proposé la création d'une commission internationale pour « enquêter sur les crimes des forces armées ukrainiennes ». La déclaration a été faite après que le Ministère de la Défense a rapporté que des soldats ukrainiens avaient tiré sur des soldats russes capturés.

    « Nous appelons à la création d'une commission internationale chargée d'enquêter sur les crimes des forces armées ukrainiennes et des militants combattant à leurs côtés, de mener une enquête approfondie sur tous les faits connus et de punir les auteurs conformément aux normes internationales et internationales. législation nationale » a déclaré le HRC dans un communiqué. Il s'adresse "principalement" à l'ONU et aux organisations de défense des droits de l'homme en Asie, en Afrique et en Amérique latine.

    PROCES TRUQUE DU VOL MH17 A LA HAYE

    L'ambassadeur russe a discrédité «l'État de droit néerlandais», après que la Russie a dénoncé un verdict «politique » dans le procès pour le crash du vol MH17 de Malaysia Airlines en 2014, au lendemain de la condamnation de deux Russes et d'un Ukrainien à la réclusion à perpétuité.

     

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  • LE SÉNATEUR AUSTRALIEN DU QUEENSLAND, GÉRARD RENNICK, EXPLOSE TOUT LE NARRATIF «SÛR ET EFFICACE» DES VAXX COVID EN 11 MINUTES ! MERCI MONSIEUR POUR LA VÉRITÉ ! TOUT SIMPLEMENT MAGISTRAL !

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