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  • Ce qui rend une femme sexy, c’est l’illusion de bonheur qu’elle donne en la regardant. Si elle n’a pas ça en elle, tous les dons de la terre ne sont qu’une compensation. Tout part de là. Ça conditionne tout ce qu’elle va faire après. Et ce n’est pas seulement une question de poupe ou de proue. C’est surtout grâce à la distance qu’elle prend par rapport à sa beauté. Rien ne rend moins sexy une femme que ce côté empêtré dans sa féminité : vocabulaire odieux, sac Vuitton, lunettes, chemisier de marque, petit chien, montre, tous ces encombrements. Une femme qui n’a pas de sac, il faut la regarder : elle n’est pas comme les autres, elle est libre.
     J’aime la féminité bestiale, les vraies femmes qui le savent, les grandes stars, les starlettes, les sous-stars, les demi-stars… Même la caricature d’une pétasse me plaît du moment qu’elle est un peu vulgaire comme j’aime, gaie et plantureuse ! Je suis fait pour les belles femmes. Il faut que l’homme soit arrivé à un sacré degré de trouille pour ne plus l’avouer, pour s’écœurer des beaux roberts, pour faire semblant de trouver un seul intérêt à une caisse qui « n’a pas l’air con » ! Pas de temps à perdre pour découvrir la « beauté » intérieure d’une Horreur. Ce qui ne se voit pas immédiatement est mauvais.
     Au panier Virginia Woolf, Louise Weiss et autres Marie Curie !…
     Moi, je donne tout Louise Michel pour un tampax d’Ava Gardner ! Je ne supporte que les actrices, les stars, les danseuses nues intégrales, les choristes, les contorsionnistes, les trapézistes… Elles, ce sont les moins cons : elles ont compris où le vent de leur ventre les pousse. Le Tréteau !
     Le Tréteau et le public devant ! Le Cinéma ! Pour figer les rides ! La présentation de sa présence, bandaison assurée !
     Je suis attiré par les femmes inaccessibles. Je devrais poursuivre les femmes un peu compliquées, progressistes, intelligentes, « artistes », éclairées, curieuses… C’est tout le contraire. Ô cohérent contraire ! Je n’aime que les femmes que j’admire dans la vie, et je n’admire que les très, très belles pin-up pin-heads, sans vie intérieure, spendides créatures dont seule la présence parle et dit tout. Je bande très simplement aux bandantes… Aucune torture intellectuelle en moi. Je n’ai pas le fantasme bonniche, le fantasme gladiatrice, le fantasme virago, le fantasme matriarche, le fantasme vulve scolaire, le fantasme Bernadette Soubirous, le fantasme cheftaine, le fantasme George Sand, le fantasme Joséphine à la renverse… Rien de tout ça : la SEXY et puis merde. Rita Hayworth contre Gertrude Stein ! Pas à tergiverser.
     Les femmes que je trouve supérieures sont bien celles qui sont restées magnifiquement dans leur emploi féminin, qui ont porté leur féminité jusqu’au sublime, sans autre accessoire agressif de revendication vulgaire, sans casse-tête chinois, sans orgueil mal placé, avec la pleine conscience de leur magie. J’ai toujours aimé me laisser hypnotiser par les femmes. Beaucoup de théoriciens semblent penser comme moi, mais dès qu’ils ont une femme dans les bras, ils ne peuvent pas s’empêcher de la combler de clichés, de faire l’homme, de faire semblant encore de dominer la situation, de décider, car les femmes ne sont pas encore habituées à ce renversement. C’est une charité mal ordonnée. C’est encore les préserver du cambouis ! Comme si, rencontrant une femme, il fallait logiquement « faire l’homme » à la façon des pédés qui s’accouplent. Moi, je me comporte avec une femme comme une lesbienne. Je jouis d’ailleurs comme une femme : Hélène vous le dira : je jouis moi pendant que je fais l’amour. Nous mélangeons nos extases qui montent, nous croisons nos marées, nos spectacles respectifs tendent tous les filets. Je tire lentement ! Évoluant dans les nuages de foutre femme, je coulisse dans des tunnels sinueux, je change de danse selon les nappes, je vrille dans le groove, passe des systèmes de rayons, tout au ralenti, en film d’animaux… J’en veux toujours à la femme dont le spectacle me fait, un moment donné, jouir et décharger dans une libération que je désapprouve. J’aimerais que cet inéluctable aboutissement n’arrive jamais, que je ne sois pas responsable de l’arrêt des frais, que nous ne soyons pas esclaves tous les deux de cette misérable pisse de yogourt qui clôt tout le théâtre. Je m’en veux d’imposer une telle vulgarité au serpent gracieux qui pourrait gémir mille et une nuits. C’est toujours trop vite ! Si vite fini, si vite libéré de cette vison d’elle si belle ! L’idéal, ce serait de ne jamais éjaculer, de ne pas avoir de sperme. Seulement, c’est le besoin de vider son sperme qui pousse à faire l’amour… Comme la femme idéale serait celle qui n’aurait pas ses règles, l’homme idéal serait sans foutre… Vicieux cercle dont on ne peut sortir qu’en tournant dedans, c’est-à-dire dans le sens des aiguilles d’une femme.

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    Je crois que ce monde finira un jour. Je crois que notre espèce, approchant de sa fin, garde au fond de sa conscience de quoi déconcerter les psychologues, les moralistes et autres bêtes à encre. Il semble bien que le pressentiment de la mort commande notre vie affective. Que sera celle-ci, lorsque le pressentiment de la mort aura fait place à celui de la catastrophe qui doit engloutir l'espèce tout entière?  Évidemment l'ancien vocabulaire pourra servir. N'appelons-nous pas du même mot d'amour, le désir qui rapproche les mains tremblantes de deux jeunes amants, et ce gouffre noir où Phèdre tombe, les bras en croix, avec un cri de louve?

    Bernanos *

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    "Blót" is an old Norse word meaning "sacrifice". "Blóts“ were held to create a balance between "giving" and "taking". For this song FAUN has set very old texts to music such as the "Heimskringla" from the 13th century and the "Strassburger Blutsegen" from the 11th century.

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