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    Tu t'en vas à la dérive
    Sur la rivière du souvenir
    Et moi, courant sur la rive,
    Je te crie de revenir
    Mais, lentement, tu t'éloignes
    Et dans ma course éperdue,
    Peu à peu, je te regagne
    Un peu de terrain perdu.

    De temps en temps, tu t'enfonces
    Dans le liquide mouvant
    Ou bien, frôlant quelques ronces,
    Tu hésites et tu m'attends
    En te cachant la figure
    Dans ta robe retroussée,
    De peur que ne te défigurent
    Et la honte et les regrets.

    Tu n'es plus qu'une pauvre épave,
    Chienne crevée au fil de l'eau
    Mais je reste ton esclave
    Et plonge dans le ruisseau
    Quand le souvenir s'arrête
    Et l'océan de l'oubli,
    Brisant nos cœurs et nos têtes,
    A jamais, nous réunit

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  • 15 août 1980
    Bernard PIVOT, l'oeil brillant, interviewe Serge GAINSBOURG à propos de son premier livre publié chez Gallimard, "Evguenie SOKOLOV", qu'il qualifie de pamphlet à propos de la peinture moderne et de tous les arrivismes. Quant au personnage principal "à priori c'est moi avec une distorsion Francis BACON....". En fait le presonnage principal du livre est un peintre qui envoie des vents, crée des "gazogrammes" et finit par exploser. Savant et très bien informé sur la question, GAINSBOURG a eu accès aux archives de la Faculté de Médecine, et lit un extrait d'un livre de JOYCE parlant également de "pets". La provocation est une dynamique, j'ai envie de secouer les gens, sans provoc pas de création dit-il. Il termine cet entretien avec un aphorisme de Georg Christoph LICHTENBERG, philosophe allemand du 18ème siècle, qui désormais lui sera attribué à tort: "la laideur a ceci de supérieur à la beauté, c'est qu'elle dure"

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