• Du temps qu'on existait

     

    Mais, et comme tant de fois quand on joue avec le temps d’un peu trop près et qu’on s’y brûle les mains, la linéarité de ces jours lyonnais s’était perdue, échevelée ; seules, de vingt-cinq années de distance, me reviennent des fulgurances soudaines, matraquantes, enfouies dix secondes plus tôt et incontestables soudain : « comme si c’était hier ». Et, sous la couche de monotonie des choses, sous les couvertures d’ennui, elles éclairent un temps toute l’étendue de l’existence ; oh ! des moments revenus qui, lorsqu’ils furent vécus, étaient sans charme particulier, sans génie, mais qui, colorés de passé, sont tout à coup dans le sublime, qui, enrobés par mon cœur, le temps, mon cœur dans le temps, deviennent féconds, galvanisés, de plénitude dans le souvenir.

     

    Marien Defalvard *

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