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  • Accorder à l'amour la première place. Dans tout. En affaires comme ailleurs. Vous êtes en affaires pour répandre l'amour. Votre salon de coiffure devrait répandre l'amour. Votre agence devrait répandre l'amour. Votre vie devrait répandre l'amour. La clé de la réussite professionnelle, c'est de se rendre compte qu'elle n'est pas distincte du reste de la vie, mais une extension de votre moi le plus fondamental. Et votre moi le plus fondamental est amour.
     
    Marianne Williamson

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  • Or aujourd’hui ce n’est plus de moi que je prétends m’échapper, mais des autres au travers desquels j’avais commencé par vouloir me perdre. Mes amis, mes ennemis, je leur dois la plus cruelle des hantises : leurs yeux, les miens, liquides aux densités différentes qui se superposent et jamais ne se peuvent pénétrer vraiment, se mélanger. Leurs yeux, j’ai accepté de les aimer, orgueilleux et naïf à la fois, car je voulais m’y découvrir en transparence, et puis, si longtemps je les avais désirés, avec la certitude qu’ils me vengeraient du mystère insuffisant des glaces de mon enfance. Il s’agissait de me noyer, Narcisse. Au long des murs, une rivière figée n’avait pas voulu de moi. Boulangerie, annonçaient des lettres d’or et, sur le miroir, une gerbe s’éparpillait. Le fleuve vertical des boutiques n’avait emporté ni les brins de paille ni les brins de rêve.

    Aussi, dès lors, avais-je résolu de mettre ma joie et ma peine ailleurs qu’en moi-même, mais telle fut ma folie que, sur la route morne, à chaque créature rencontrée, j’ai demandé non le divertissement, non quelque exaltation dont l’amour essayé eût pu me faire tangent, mais l’absolu.

    L’absolu ? Je me perdais. Fallait-il m’accuser d’orgueil ou dire au contraire pour ma défense que je cherchais dans les êtres la révélation d’une âme universelle ? Hélas ! à peine de temps en temps, pouvais-je à nouveau découvrir ce petit tas d’os, de papilles à jouir, d’idées confuses et de sentiments clairs qui portaient mon nom.

    Lacs de déceptions que j’avais crus miroirs, comment aimer encore les yeux étrangers ?

    Or un jour, ce que je vis en transparence, et dans mes yeux cette fois, ce fut leurs yeux, les yeux des autres. Les autres dont je ne pouvais croire qu’ils existassent et qui pourtant triomphaient de moi.

    "Mon corps et moi"  René Crevel, 1925

     

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