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Spleen IV
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
-Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir."Les fleurs du Mal" Charles Baudelaire *
Tags : sans, ciel, vers, esprit, longs
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Commentaires
Ah mince on ne voit pas ce que l on ecrit ...AIIII on va faire des boulettes
Aux premiers mots avant de regarder la signature, tu te dis oui oui c'est lui Charles ................. tu aimes Beaudelaire et tu te perds dans ses mots .. MERCI
Ouf, tout est redevenu normal! Il y avait un incident technique sur la plateforme eklablog, mais ils ont fini par tout remettre en ordre! Bravo à toute l'équipe!
Rassure-toi, Saby, pas de boulettes
Spleen ... mélancolie sans cause précises...