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    Dédicace aux grandes gueules de la "dissidence" qui relativisent, ridiculisent, ou passent sous silence le problème PREMIER de notre pays : la MAFIA MAÇONNIQUE à la tête des institutions de la république. Combien de victimes silencieuses pour un courageux Caccomo ?! Combien de mères internées de force sous expertises psychiatriques bidon, pour avoir dénoncé un pédocriminel lié au réseau ?!

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    En ces années-là, le monde était en quête de nouvelles formes d'existence - et c'était bien à la lumière de cette vérité qu'il convenait de juger les actes désespérés des hommes. Tout avait changé, modes, machines, idées, alliances, tout avait été jeté aux orties... Quant au juge, s tâche primordiale consistait à constater plus qu'à comprendre - c'était, manifestement, tout ce que la société lui demandait. Après le grand séisme, les édifices endommagés avaient été rafistolés, les façades ravalées, chacun avait retrouvé sa place; les uns après les autres, les magasins avaient rouvert leurs portes, les trains recommencé prudemment à circuler; les gens cherchaient à nouveau à embellir le cadre de leur existence; le juge n'avait plus à les interroger sur leurs croyances et leurs espoirs, seulement à prendre acte de leur attachement aux anciennes formes. Cependant, jaillie de la grande éruption, la matière brûlante n'avait pas encore refroidi et les contrées de la civilisation ne connaissaient plus le climat tiède et tempéré d'autrefois... Les âmes crachaient de la lave, de la fumée, du goudron et les hommes, affranchis de l'angoisse de la mort, se jetaient sur l'argent avec une avidité folle; au lendemain du cataclysme, l'argent - ces petits billets fripés et écornés - régnait en maître absolu sur la vie publique et privée, sur les sentiments et sur les pensées. Et pourtant, cet argent n'était plus, comme autrefois, un objet à atteindre, ni même un étalon, mesure de toutes choses, mais simplement une drogue; c'était la course effrénée aux stupéfiants. Tels des morphinomanes, hypocrites et insatiables, sous l'emprise de leurs chimères, les gens mentaient, trompaient, assassinaient; l'édifice vermoulu de la société craquait de toutes parts, dans toutes ses jointures; trafiquants et contrebandiers proposaient ouvertement leur camelote à chaque coi de rue ... Comment, dans de pareilles conditions, juger des individus, des cas isolés? se demandait parfois Kömives. Il eût fallu pour cela la science d'un Savonarole, d'un de ces grands juges du passé, tout ensemble prêtre, devin et justicier - or, rien n'indiquait qu'un tel homme existât Réduit à l'impuissance, le juge de notre temps se contentait d'ouvrir les dossiers, de convoquer les intéressés et d’établir des constats.

    "Divorce à Buda" Sandor Marai

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