• L’Oiseau solitaire

     

    La solitude est lourde et sans rien qui la trouble,
    Sous les nuages noirs aux rauques grondements
    S’étend sans fin la plaine, où les marais dormants
    Étalent leur surface empuantie et trouble.

    Par la morne étendue un bouquet de roseaux
    Pousse de ci, de là ; parfois une cigogne
    Sur une patte, au bord d’un marais, se renfrogne
    Sans bouger, sans songer, en contemplant les eaux.

    Mon âme est ce pays, et pas une pensée
    Depuis les jours enfuis ne l’a plus traversée ;
    Plus un ancien bonheur, plus un chagrin nouveau :

    Rien que mon seul amour, que votre seule image,
    Pareille au triste oiseau rêvant du paysage,
    Qui veille en ma mémoire et hante mon cerveau.

    André Fontainas *

    « Blanche Gardin - "Les gens sont des cons" - Comédie+39.9° France, vers une "soft dictature"? Entretien avec le Dr Louis Fouché »
    Partager via Gmail

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :