• Je t'ai rêvée un soir



    Femme, songe où fusionnent toutes mes fictions,
    tu as vibré comme réelle dans mes nerfs;
    pleurant dans mes sentiers de l'illusion perdue,
    j'ai senti m'effleure ta beauté inconnue.

    En flétrissant mes rêves et mes folles chimères
    je t'ai forgée à brides de ciel et de chair,
    comme une résurgence ou pareille au printemps
    dans la forêt de tant d'aberrants idéaux...

    Ta chair divine et parfumée, je l'ai rêvée
    au milieu des tourments morbides de mon être;
    et bien que floue, je sais, Aimée, comment tu es,
    fiction faite réalité en chair de femme...

    Je te cherche dans les yeux de toutes les femmes,
    je te cherche et jamais n'ai pu te rencontrer.
    Dans ma désillusion s'abrite l'illusion
    que tu es ou seras plus belle qu'aucune autre.

    Mes rêves te voudront éternellement mienne,
    jaillissant de la nuit de toutes mes tristesses,
    germe de joies étranges qui aviveront
    la flamme que répand ta beauté inconnue.

     

    Neruda

    « who are youSurréaliste ! Le pouvoir des rêves | Twist | ARTE »
    Partager via Gmail

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :