• Hyacinthe !

     

    Hyacinthe ! Ô mon cœur ! Jeune dieu doux et blond !
    Tes yeux sont lumière de la mer ! Ta bouche,
    Le sang rouge du soir où mon soleil se couche...
    Je t'aime, enfant câlin, cher aux bras d'Apollon.

    Tu chantais, et ma lyre est moins douce, le long
    Des rameaux suspendus que la brise effarouche
    À frémir, que ta voix à chanter, quand je touche
    Tes cheveux couronnés d'acanthe et de houblon.

    Mais tu pars ! Tu me fuis pour les Portes d'Hercule ;
    Va ! Rafraîchis tes mains dans le clair crépuscule
    Des choses où descend l'âme antique. Et reviens,

    Hyacinthe adoré ! Hyacinthe ! Hyacinthe !
    Car je veux voir pour toujours les bois syriens
    Ton beau corps étendu sur la rose et l'absinthe.

    « Une lettre écrite en vers libre par Mr Oscar Wilde à un ami et traduite en vers rimés par un poète sans importance », 1893.

    Pierre Louÿs *

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