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SAMEDI 24 DÉCEMBRE 1955
Noël. Réveillon familial. Ruiné en cadeaux. Très embêtant, Noël, Noël que j’ai tant attendu, tant aimé quand j’étais gosse, je trouve cela ennuyeux et vulgaire maintenant. N’est-ce pas une véritable mystification que la naissance du Christ soit un prétexte à libations et futiles réjouissances ? Bassesse universelle. Quelle drôle de leçon d’humilité Dieu veut-il nous donner en nous obligeant tous, bons et mauvais, intelligents et sots, loyaux et crapuleux, à aller chercher notre foin à la même mangeoire. La communion selon les rites !
Ah, je n’aime pas les rites, je n’aime pas toute cette cuisine : voilà bien là mon
orgueil. Pourtant j’ai l’impression de marcher vers Dieu, mais, chose bizarre au regard de la religion, plus je marche vers Dieu, plus je m’éloigne de la plupart de mes semblables. Plus je me sens fort, plus je sabre autour de moi. Vlan ! Les têtes tombent. Ils m’assomment, ces amateurs de vertu, ces trop évidemment imparfaits, ces composites, ces fifty-fifty, moitié bonne conscience moitié bon confort. Moi je me sabre aussi, je me casse la figure tous les jours, je me malmène et me conduis à coups de poing : Tu ne veux pas faire ça ? Allez, hop, tu vas le faire. Si la chose est bonne, me dis-je, que
m’importe ton désir, ta petite envie du moment, que m’importe ta fatigue ou ta paresse ? La chose est bonne, donc tu la feras : je me moque du reste.
Alors, si je n’ai pas pitié de moi, si je n’ai pas d’indulgence pour moi, pourquoi en aurais-je avec les autres, hein, pourquoi ? Il n’y a pas de raisons pour que j’admette en eux ce que je condamne en moi. Leurs têtes volent et leur sang gicle, je saute à pieds joints sur leurs cadavres, je m’éloigne, solitaire, de la pourriture qui commence à vêtir leur âme. Je n’aime que la force, je n’aime que les forts, que les grands, et tant pis, Seigneur, pour la charité chrétienne !« Meta a probablement votre numéro de téléphone et votre adresse électronique ...Chant orthodoxe dans la nuit de Noël »
Tags : moi, n’aime, noel, dieu, tant
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Commentaires
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"On demande pourquoi le même homme qui aura vu d'un oeil sec les événements les plus atroces, qui même aura commis des crimes de sang-froid, pleurera, au théâtre, à la représentation de ces événements et de ces crimes"
On compare parfois la cruauté de l’homme à celle des fauves, c’est faire injure à ces derniers.
Fiodor Dostoïevski -
"La vérité est ce qui brûle. La vérité est moins dans la parole que dans les yeux, les mains et le silence. La vérité, ce sont des yeux qui brûlent en silence."
"L'oeil appartient à l'âme plus qu'aucun autre organe ; il semble y toucher et participer à tous ses mouvements, il en exprime les passions les plus vives et les émotions les plus tumultueuses comme les mouvements les plus doux et les sentiments les plus délicats" -
Appeler les femmes « le sexe faible » est une diffamation; c'est l'injustice de l'homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l'humanité, l'avenir appartient aux femmes.
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