• Quant aux Aryens, c'est la détresse...

     

    Quant aux Aryens, c'est la détresse... Si on leur annonce pas les choses avec du néon » ... Quel est l'animal, je vous demande, de nos jours plus sot ?... plus épais qu'un Aryen ? Quel Zoo le reprendrait ?... Le Paradis ? ... Yubelblat, il a essayé, c'est un fait, de me rendre parfaitement "
    technique ", diplomatique et sagace, et puis aussi, et puis surtout, que je devienne à ses côtés un parfait administrateur. Il m'avait en
    sympathie, malgré mes petits défauts... ma tête de cochon... Il voulait que je m'initie à tous les maniements de ficelles, les grosses goupilles
    du métier, les fines astuces, qui font marcher les Assemblées, les Commissions, 2e, 3e, 4e, 5e... les têtes de pipes et les Finances... surtout les Finances...
    -- Moi, voyez-vous, Ferdinand, je suis toujours Secrétaire, rien que Secrétaire, à travers toutes les circonstances, vous ne me verrez qu'en
    Secrétaire... C'est le titre que j'ai choisi, jamais davantage... jamais ! ... Secrétaire ! pas plus ! voilà tout !... J'arrive, je ne dis mot... La discussion est commencée... Bien... Je vais m'asseoir tout doucement, bien tranquille, à la gauche du Président... Remarquez, je ne dérange personne... Les débats s'ouvrent et se déroulent... ternes ou passionnés... burlesques ou moroses... Aucune importance ! ... Dans tous les cas, aucune suite dans les idées... c'est impossible... aucune cohérence... C'est la grande règle absolue de toutes les assemblées du monde... de n'importe quelle réunion d'hommes... aussitôt qu'ils ouvrent la bouche ils ne disent plus que des sottises...
    Voici la pesanteur du " nombre "... la loi écrasante des Pendules de la Bêtise... Elle entraîne tout, elle fatigue tout, elle écrase tout... Il ne s'agit pas de lutter... Tous ces niais autour de la table, bavardent, s'ébrouent, vitupèrent... oublient dès les premières paroles ce qu'ils avaient à raconter... Ils s'écoutent et ça leur suffit... Ils disent, au fond n'importe quoi... Ils s'affriolent, ils se trémoussent... Ils sont là pour se dépenser... Plus ils cafouillent, plus ils s'excitent, plus ils se perdent... C'est très facile dans notre cas avec toutes les langues... Ils se comprennent mal ou de travers... Ils se comprennent mal eux-mêmes... Ils s'embrouillent dans les quiproquos... ils se jaugent... ils se défient... d'un bout à l'autre du tapis... Ces effets les perdent... Ils s'emballent ... Les voilà franchement qui divaguent... Ils ne se retiennent plus... Ils sont venus pour discourir ... et de fort loin, le plus souvent... délégués au bavardage... du Vénézuéla... d'Arabie... de la Nouvelle-Zemble... des Petites Comores... Les micros ne sont pas faits pour les chiens... Plus ils se font vieux les délégués et plus ils babillent... La vieillesse c'est tout féminin, ça se déglingue, ça se
    débroquille, ça se débine tout en cancans... d'époumonements ils se surpassent... Ils montent de vrais concours d'Asthme... La pauvre question initiale existe plus... tant bousculée par ces absurdes, tiraillée, calamiteuse, elle a perdu tous contours... On sait même plus ce qu'elle est devenue... On la cherche... on la retrouve pas... Les débats se poursuivent quand même et d'autant plus véhéments... Y a un embouteillage terrible pour la prise de la parole, ils veulent tous la garder tout le temps... Mais les délégués empêtrés qui n'arrivent pas à placer un traître mot de leur discours... ils trouvent le président infâme... C'est mauvais les harangues rentrées... Ils rongent leur frein dans le coin de leur chaise, ils préparent les pires vacheries... des vitriols infernals pour assaillir ceux qui gardent comme ça tout le crachoir... Au bout d'une heure à peu près de ces effrénés jacassages, des délégués " tous contre tous ", ils savent même plus où ils se trouvent ... ils ont perdu le Nord et le Sud, le sens de la porte, le large et le travers... Ils savent même plus de quoi il retourne... La question elle est dans les pommes... dans les gueulements, les hoquets... dans les fumées...

    « Pédoland : la fin du silence !Erensyrah - Air »
    Partager via Gmail

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :