• Philippe le Bel, l'édit de 1306 ...


    Les Juifs furent plus durement traités par Philippe le Bel que par aucun de ses prédécesseurs. L'édit de 1306 les expulsa et en même temps ordonna la confiscation de tout ce qu'on put saisir de leurs biens. .
    Les Juifs cependant n'avaient pas perdu entièrement courage.
    L'inexplicable de l'affaire des Templiers qui est restée dans l'histoire comme une énigme dont on n'a jamais su le mot, comme une sorte de mélodrame dont le dénouement est sinistre mais dont la trame n'est pas claire, s'explique parfaitement quand on se rend compte de la manière de procéder des Juifs.
    Leur manière d'agir varie peu. Ils n'aiment guère à attaquer ouvertement, ils créent ou plutôt ils corrompent quand elle est créée, car là encore ils ne sont pas inventeurs, une association puissante qui leur sert comme de machine de guerre pour battre en brèche l'organisation sociale qui les gêne. Ordre des Templiers, Franc- maçonnerie, Internationale, Nihilisme, tout leur est bon. Dès qu'ils sont entrés, ils procèdent là comme dans une société financière, où les efforts de tous sont uniquement employés à servir la cause ou les intérêts d'Israël, sans que les trois quarts du temps les gens aient la notion de ce qu'ils font.

    Les chevaliers du Temple s'étaient trouvés à maintes reprises en rapport avec les Juifs, pour des affaires d'argent. C'est par les Templiers, en effet, que s'accomplissaient toutes les opérations financières des Croisades dont le mécanisme est encore si peu connu, ils percevaient les deniers que les abbayes votaient pour aider les armées chrétiennes, ils avançaient de l'argent aux seigneurs et escomptaient des effets payables à Saint-Jean-d'Acre. Or tout individu, tout corps constitué, tout peuple d'origine aryenne qui se complaît au maniement de l'argent est perdu : l'argent le déprave sans que cette dépravation lui procure aucun avantage.

    Tant qu'ils avaient pu acheter directement leurs terres aux nobles qui partaient pour les Lieux Saints, les Juifs agirent eux-mêmes, mais quand la royauté eut commencé à mettre ordre à leurs trafics usuraires, ils furent contraints de se servir des Templiers comme prête-nom. De là la richesse plus apparente que réelle de l'ordre.
    Comment les chevaliers du Christ, les héros de Ptolémaïs et de Tibériade en arrivèrent-ils à outrager le crucifix? M. Mignard s'est efforcé d'expliquer cette progressive décomposition morale de l'ordre dans un très savant travail consacré à la description d'un curieux coffret appartenant au duc de Blacas (1). Ce coffret, trouvé dans une maison du Temple à Essarois et tout chargé de signes cabalistiques et d'inscriptions arabes, reproduisait les principaux symboles des Gnostiques, les sept signes, l'étoile aux sept rayons. Les doctrines nées dans l'École juive de Syrie, répandues plus tard par Manès, avaient pénétré dans l'ordre du Temple et le Manichéisme vaincu avec les Albigeois avait, trouvé un asile chez ces serviteurs d'abord si dévoués de la foi chrétienne.
    Ce qui est certain, ce qui est constaté par tous les témoignages, ce qui ressort à chaque ligne des pièces du procès publiées par Michelet, dans les Documents inédits de l’histoire de France, c'est qu'au moment de la suppression de l'ordre, l'outrage au crucifix faisait partie des cérémonies de l'initiation. Les chevaliers crachaient trois fois sur le crucifix en le reniant : « ter abnegabant et horribili crudelitate ter in faciem spuebant ejus ». Le frère Guillermy fut obligé pour son initiation de renier et de cracher trois fois sur la croix en signe de mépris pour Notre Seigneur Jésus-Christ qui a souffert sur cette croix : « Despiciendo Dominum Jhesum Christum qui passus fuit in ea. »
    « Crache sur cette croix, disait-on au templier Jean de Thounnes en lui montrant une croix où était l'image du Christ, crache sur cela en mépris de ce que cet objet représente ! « Spuas super istum in despecfu ejus (2). »
    D'après la déposition de Geoffroid de Thutan du diocèse de Tours, la formule de reniement était : « Je reney Jhesu, je reney Jhesu, je reney Jhesu. »
    Le baiser honteux complétait ces cérémonies d'initiation.
    « Osculatus fuit recipienfem in ore et postea in fine spin dorsi.”
    Toutes les sociétés qui se proposent de ravaler l'être humain en lui faisant abjurer son origine divine, en lui faisant renier l'Homme Dieu, qui est mort pour nous, éprouvent le besoin de symboliser cette dégradation par un signe visible.
    Rien ne change sous ce rapport et nous retrouvons le baiser honteux du XIII eme siècle au XII eme siècle dans un des ordres maçonniques, les « Mopses ».
    On demandait au postulant, comme chez les Templiers, « si son obéissance serait prompte, aveugle et sans la moindre contradiction, s il répondait : « Oui, grand Mopse.
    » On lui demandait alors ce qu'il préférait embrasser le derrière du grand Mopse, le derrière du Grand Maître ou le derrière du Diable. « Cette option, on le comprend, laissait perplexes ceux auxquels on proposait ce choix peu attrayant.

    E. Drumont - La France juive, Tome I (extrait 10) *

    ______

    (1) Monographie du coffret de M. le duc de Blacas. - Suite de la Monographie du coffret ou preuves du manichéisme de l'ordre du Temple.

    Regghelini de Chia, zélé Maçon, très hostile à l'Église, explique assez bien également comment ces âmes candides de chevaliers croisés subirent l'influence de l'orient et se laissèrent prendre à l'exégèse captieuse, aux arguments perfides des ennemis du Christ. La maçonnerie considérée comme le résultat des religions égyptiennes, Juives et chrétiennes.

    (2) Doc. in tome II.

    Les chevaliers adoraient, en outre, une idole orientale « in figura Bafometi », une sorte de tète monstrueuse qui semble une réminiscence des étranges divinités phéniciennes.

     

     

     

     

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