• La danse par Marc ChagallLa danse par Marc Chagall

    Propos de Marc Chagall



    Premières impressions de Paris : « J'y découvrais la lumière, la couleur, la liberté, le soleil, la joie de vivre. C'est dès mon arrivée que j'ai enfin pu exprimer dans mon oeuvre la joie plutôt lunaire que j'avais parfois connue en Russie, celle de mes souvenirs d'enfance de Vitebsk. Je n'avais jamais voulu peindre comme les autres et je rêvais d'un art qui serait nouveau et différent. À Paris, j'eus enfin la vision de ce que voulais créer, l'intuition d'une nouvelle dimension psychique dans mon art. Non pas que je me cherchais un moyen d'expression, dans un style essentiellement latin comme celui d'un Courbet. Non, ma peinture n'est pas un art de self-expression, ni un art littéraire, mais quelque chose de construit, un univers de formes. »

    Le style de Chagall ne m'a jamais laissé indifférente, j'admire son incroyable palette, sa manière à faire vibrer les couleurs, son sens de la lumière. Ce n'est pas par hasard qu'on lui confia la réalisation du plafond de l'opéra. En s'inspirant de ses rêves pour faire vibrer ses toiles, il a magnifié les couleurs de sa vie. Marc Chagall est le peintre du bonheur...

     

     

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    C’est aux sommets de l’esprit, et non pas dans les bas-fonds de la matière, que le mal se manifesta pour la première fois. Le mal originel possède une nature spirituelle et il s’accomplit dans le monde spirituel. Le mal d’ici-bas, qui nous enchaîne au monde matériel, n’en est que la résultante. L’esprit qui se crut Dieu, et qui s’éleva orgueilleusement sur les hauteurs, tomba dans les basses régions de l’être. Le monde est un organisme hiérarchique dont toutes les parties sont liées entre elles, où tout ce qui s’accomplit sur les sommets se répercute dans les vallées. Ne pouvait se détacher de Dieu que toute l’âme du monde, embrassant en elle toute l’humanité, toute la création. Le mythe de Satan reflète symboliquement l’événement qui s’est déroulé au sommet même du monde spirituel, au plus haut degré de la hiérarchie de l’esprit. C’est là que les ténèbres se condensèrent originellement, que pour la première fois la liberté donna une réponse négative à l’appel divin, au besoin que Dieu éprouve de l’amour de son autre lui-même ; c’est là que la création commença à s’affirmer elle-même et s’engagea dans la voie de l’isolement, de la division et de la haine. L’homme se détacha de Dieu avec toute la création, avec toute la hiérarchie universelle ; il fut séduit par les forces spirituelles. L’orgueil est la tentation d’un esprit supérieur qui veut se substituer à Dieu.

    Nicolas Berdiaeff, Esprit et Liberté,
    Essai de philosophie chrétienne
    , 1928. *

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